Un hip-hop respectable, inventif, intelligent, histoire de nous faire enfin gober qu’il y a une vie artistique au-delà des teufs dantesques avec poufs, jacuzzi et Hummers.
« The Ecstatic », de Mos Def, Downtown Records.
Idées, trouvailles visuelles, moyens financiers... Le réalisateur Patrick Tatopoulos tenait entre ses mains (ou celles de ses producteurs ?) tous les ingredients nécéssaires pour faire de ce Underworld 3 un chef d’oeuvre du cinema fantastique. Une sorte d’Alien néo-gothique, trash et moyen-ageux, un requiem de terreur, une référence pour amateurs de créatures épouvantables et autres odyssées mythologiques.
Il aurait pu, c’était à sa portée, et pourtant… Tatopoulos a fait de ce soulevement des lycans un vulgaire Blade en transylvannie. Un film d’action axé sur la lutte fratricide et congénitale opposant Vampires et Loups-Garou. Un bon concept, mais rythmé comme un clip, glauque comme un couloir de metro, et au final, pas beaucoup plus effrayant qu’une production Pixar. Dommage, d’autant que Sigourney Weaver reste encore aujourd’hui désespérément seule sur son segment de marché.